Il s’en vendrait un toutes les 10 secondes. Le mascara (qui signifie « masque » en Italien) est sans conteste devenu un outil de beauté qui squatte toutes les trousses de toilette ! Des pharaons aux beautystats, de l’antiquité au 21ème siècle, lumière sur la story de ce produit de beauté indémodable, à travers des dates clés.
Durant l’Egypte Antique, les femmes comme les hommes se maquillaient les paupières et les cils à l’aide d’une pâte à base de poudre d’antimoine (roche noire aux reflets bleutés utilisée pour le khôl). Selon les croyances des pharaons, cette pâte avait pour but de soulager des infections oculaires mais aussi, les yeux étant considérés comme la « fenêtre sur l’âme », de protéger son âme des mauvais esprits.
Puis, 100 avant J.C, ce maquillage des cils est repris par les Grecs et les Romains. Les cils XXL étaient déjà à la mode à cette époque mais pour une toute autre raison : ceux-ci étaient un signe de chasteté. La recette du mascara n’est cependant pas la même que celle des pharaons : pétales de roses brulés et noyaux de dattes mélangés avec de la suie.
Eugene Rimmel, chimiste Français, invente une sorte de bloc noir composé d’un distillat de pétrole et de vaseline sur lequel on frotte une petite brosse humide avant de l’appliquer sur les cils. Son invention cartonne au point que dans beaucoup de pays, « Rimmel » devient le synonyme de « mascara ».
Quelques années plus tard aux USA, en 1913, le chimiste T.L Williams créé pour sa sœur Maybel un produit qui sera considéré comme le « premier mascara » : une texture pâteuse sous forme de petit bloc (composée cette fois de poussière de charbon et de vaseline) à appliquer sur les cils à l’aide d’une brosse. En 1915, T.L Williams commercialise le produit baptisé « Maybelline », contraction entre le prénom de sa sœur « Maybel » et de « Vaseline ». Vendu par correspondance, le succès est fulgurant. Si bien qu’en 1932, le produit est disponible en point de vente.
Elle s’appelle Helene Winterstein-Kambersky, elle est autrichienne et chanteuse. Adepte du mascara, celle-ci découvre un de ses inconvénients : sous la chaleur des projecteurs et au contact de l’eau, le mascara coule. Après une multitude d’essais, celle-ci parvient par obtenir une texture crémeuse et waterproof. En 1935, elle dépose un brevet et lance en 1938, le 1er mascara waterproof. Un an plus tard, en 1939, Helena Rubinstein lance à son tour un mascara waterproof.
Mais en grande dame de la beauté Helena Rubinstein ne s’arrête pas là ! Elle invente le premier mascara en tube. La matière sort directement du tube et est déposée sur le pinceau. Beaucoup plus pratique.
3 ans plus tard, en 1960, la marque Maybelline qui a bien grandi depuis, lance le 1er mascara en flacon avec brosse intégrée. La version actuelle du mascara est alors née.
La composition du mascara n’a cessé d’évoluer afin de rendre les cils toujours plus longs et toujours plus épais.
Aujourd’hui, la formule d’un mascara non waterproof est celle-ci : eau, tensioactifs doux, cires d’origine animale, végétale et minérale, pigments, polymères épaississants et agents conservateurs. La formule d’un mascara waterproof diffère légèrement : solvant volatil, cire d’origine animale, végétale et minérale, pigments et polymères.