Dans nos produits de beauté, les conservateurs sont antimicrobiens : ils permettent de tuer ou d’empêcher la croissance de microbes indésirables. Et donc, d’en préserver la durée de vie. Assez semblable quant à elle, à la durée de vie de nos produits lambda, 6 à 12 mois pour un soin visage environ.
On recense 3 facteurs de détérioration des produits de beauté :
- l’exposition de la formule à l’air libre qui en provoque l’oxydation,
- la partie aqueuse de la formule (l’eau) qui génère de la moisissure et,
- le fait de pouvoir toucher la formule directement avec les doigts.
L’usage des conservateurs est aujourd'hui réglementé par l'Union Européenne : seuls ceux qui sont listés peuvent être utilisés par l’industrie cosmétique, et ingérés dans nos soins. Et aucune marque ne peut y déroger.
« Comme la liste des conservateurs réglementés est de plus en plus restreinte, forcément, on en trouve de moins en moins dans les produits de beauté », explique Annabel Mari, Directrice de la communication scientifique des Laboratoires Mixa. D’autres, comme les paraben, sont dans la tourmente alors, les marques anticipent une interdiction éventuelle, en décidant déjà de s’en passer.
Mais comment fabrique-t-on un soin visage sans conservateur ? Tout se joue en fait dans le contenant en lui-même. Exit les pots de crèmes dans lesquels on trempe ses doigts (pas toujours propres) et place au flacon airless qui permet à nos formulations cosmétiques d’être gardées à l’abri de toute contamination bactérienne extérieure, sans ajout de conservateurs chimiques. « Avec ce tube un peu particulier, le soin n’est jamais en contact avec l’air et il n’y a pas non plus de retour de formule », commente la pro.
Les soins visage sans conservateurs peuvent évidemment être utilisés sur tous les types de peaux, mais leur formulation safe séduit généralement les peaux sensibles et réactives, voire celles à tendance atopique, souvent victimes d’allergies ou d’irritations. « La peau peut devenir intolérante à n’importe quel âge, poursuit Annabel Mari. Surtout lorsque l’on est souvent exposés aux mêmes conservateurs, dans l’environnement global. »